JOUER AU GOLF A VILLARCEAUX

A moins de 60km des portes de Paris, le Golf de Villarceaux étend ses 18 trous dans un environnement particuliÚrement préservé, autour du Chùteau du Couvent et au calme du Parc Naturel du Vexin.

Ce par 72 de 6115m, inaugurĂ© par Jean GaraĂŻalde en 1971, alterne passages en forĂȘt et points de vue sur les collines du Vexin et offre deux trous « signature »: le n°8 (dit « Le BelvĂ©dĂšre ») et son impressionnant dĂ©part suivi du 9 (dit « Les Etangs de Ninon ») et son point de vue inoubliable sur le ChĂąteau du Couvent.

Le golf de Villarceaux, toute une histoire…

A l’aube des annĂ©es 1970, le propriĂ©taire du Domaine de Villarceaux, le Comte de Villefranche, lance un grand projet qui se veut trĂšs ambitieux : trois parcours de golf, des tennis et un club d’équitation avec, tout au long des espaces laissĂ©s libres, un concept immobilier pavillonnaire.

Au pied des chùteaux, un montage économique, financier, juridique et fiscal souhaite, alors, développer un espace loisirs qui viendrait concurrencer les grands clubs de la région Parisienne. Mais ce grand projet connait bien des atermoiements et dix-huit trous seulement seront faits et terminés au printemps 1971 et aucun pavillon ne voit finalement le jour, le site ayant été classé.

Le parcours, conçu par l’architecte anglais Mr BAKER, respecte la nature et son relief. Aucun mouvement important de terre n’a Ă©tĂ© effectuĂ© et aucun bois n’a souffert de la rĂ©alisation du parcours. InaugurĂ© par Jean GARAIALDE et Jean PALLI lors d’une alliance en 1971, le parcours est affiliĂ© auprĂšs de la FĂ©dĂ©ration Française de Golf (FFG) depuis 1972.

Jusqu’en 1983, l’entretien du parcours reste rustique. A cette date, une nouvelle Ă©quipe met en place les statuts associatifs actuels et donne les orientations qui sont toujours d’actualitĂ©:
– un golf de membres avec une animation sportive importante,
des structures permettant l’accueil des jeunes grĂące Ă  une Ă©cole de golf dynamique.

Un profond respect de l’environnement contribue Ă  faire de Villarceaux l’un des plus beaux et sĂ©duisants parcours d’Ile de France.

 

Le ChĂąteau du Couvent – un Club-House exceptionnel

 

Ensemble architectural le plus ancien du domaine, le PrieurĂ© de Villarceaux est nommĂ© dĂšs septembre 768 dans une donation de PĂ©pin le Bref Ă  l’abbaye de Saint-Denis mĂȘme si quelques historiens soutiennent que ce monastĂšre bĂ©nĂ©dictin n’aurait Ă©tĂ© fondĂ© seulement qu’en 1160 par le roi Louis VII, sous le vocable de Sainte Marie-Madeleine et sous la dĂ©pendance de l’Abbaye de Saint-Cyr.

À la fin du 12Ăšme siĂšcle, Philippe Auguste confirme les droits que son pĂšre avait accordĂ©s aux religieuses de cet Ă©tablissement et le monastĂšre bĂ©nĂ©ficie de revenus d’impĂŽts et des libĂ©ralitĂ©s des seigneurs du voisinage. En devenant une maison ouverte accueillant pensionnaires et visiteurs, le PrieurĂ© s’éloigne de sa vocation spirituelle.

Au 13Ăšme siĂšcle, l’archevĂȘque de Rouen doit mĂȘme intervenir Ă  plusieurs reprises auprĂšs des BĂ©nĂ©dictines pour les rappeler Ă  la stricte observation de la RĂšgle de Saint-BenoĂźt et ses registres de visites nous tracent un tableau peu Ă©difiant de la vie monastique Ă  Villarceaux.

Durant la Guerre de Cent Ans (1337-1453), le Vexin souffre des invasions anglaises, le Couvent est brûlé en 1423 et les religieuses se réfugient à Saint-Cyr.

En 1524, l’Église Conventuelle rĂ©tablie, Guillaume Pillavoine, seigneur de Villarceaux, fait remettre le PrieurĂ© en Ă©tat, mais en 1548, la prieure Ă©pouse la religion rĂ©formĂ©e et se met sous la protection de Jacques de Mornay. En se dĂ©tachant de Saint-Cyr et en acquĂ©rant peu Ă  peu son indĂ©pendance, le PrieurĂ© retrouve la rĂšgle conventuelle.

La RĂ©volution trouble le calme monastique : Ă  la suite de la nationalisation des biens de l’église et de la constitution civile du clergĂ©, la Convention ordonne la vente des boiseries et la rĂ©cupĂ©ration des mĂ©taux que l’on destine Ă  la fonte des canons. DĂ©crĂ©tĂ©s biens nationaux, les bĂątiments et les terres de la communautĂ© religieuse de Villarceaux sont alors achetĂ©s par le conventionnel Joseph Lakanal. Les religieuses qui restent sur place et continuent Ă  jouir de leur domaine comme sous l’Ancien RĂ©gime doivent cependant abandonner l’habit monastique.

En octobre 1797, Ă  la suite d’un diffĂ©rend entre Lakanal et le Directoire, les religieuses s’installent Ă  Omerville, reviennent quelque temps Ă  Villarceaux sous l’Empire, puis s’installent dĂ©finitivement Ă  Mantes en 1819. Quant Ă  Lakanal, il fait dĂ©truire les bĂątiments dĂ©sormais inutiles du PrieurĂ©, la chapelle et les bĂątiments d’exploitation agricole. Il ne conserve que le corps principal du logis et il rĂ©side Ă  Villarceaux jusqu’aux derniers mois de l’Empire.

En novembre 1814, avant de quitter la France pour les États-Unis, il vend son domaine au financier Daumy, qui rĂ©amĂ©nage le ChĂąteau du Couvent et lui donne son aspect actuel.

(Source: Le Golf de Villarceaux – 1971-2001, G. Jeanneau)